mardi

BONGA

Présentation
Bonga Kuenda, chanteur populaire et téméraire issu des quartiers déshérités de Luanda, est depuis longtemps en quelque façon, une personnification chaleureuse de sa culture, de son Angola natal. Avec son terroir chéri, prunelle des yeux de son cœur généreux, il semble tellement fusionnel que sa musique entière résonne d’un hymne permanent à ses terres sacrées, à son Afrique. La soixantaine fraîche et dispose, l’athlète des salles de spectacles, des studios, après l’avoir été des pistes de 400 mètres poursuit entre jubilations, nostalgie et déceptions son inlassable parcours du combattant. Militant invétéré, artiste incorrigible, il n’a de cesse de dire, parler, chanter, hurler au besoin son Angola, ses richesses humaines, naturelles, son histoire, sa culture, les errements irrépressibles de ses dirigeants. Son dernier opus, Maiorais [Lusafrica / BMG, 2005] grave plus profondément encore cette griffe bongangolaise, le pays de l’artiste, à cheval entre imaginaire éveillé et réalité brutale, lui devenant thème, inspiration, modèle plastique, muse et source de critique, d’interrogations, de projections. Ce disant, la copie de Bonga, toute ancestralité Kongo [Royaume d’Angola] revendiquée, ne laisse pas l’ennui rôder dans des parages au contraire accueillants à une fraternelle capillarité africaine.

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